CRIIRAD : Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la RADioactivité
Balises atmosphériques
Bq/m3
Becquerels par mètre cube. Nombre d'atomes qui se désintègrent par seconde et par mètre cube d'air. Le Becquerel (Bq) est l'unité d'activité d'un élément radioactif.
Cartouche
Situé en aval du filtre où se déposent les poussières de l'air, ce dispositif permet la rétention de l'iode sous sa forme gazeuse et sa mesure par la balise (limite de détection de l'ordre de 1 Bq/m3). La cartouche est prélevée chaque semaine (immédiatement en cas d'anomalie). Une des cartouches hebdomadaires représentative du mois est analysée par spectrométrie gamma et permet d'atteindre pour l'iode 131 gazeux une limite de détection plus basse, typiquement inférieure à 0,1 mBq/m3 (soit 0,0001 Bq/m3).
Rayonnements
Les désintégrations radioactives peuvent être accompagnées de plusieurs types de rayonnement dont :
- Le rayonnement alpha concerne plus particulièrement le combustible du réacteur, tant lors des différentes phases de fabrication qu'après fonctionnement. Sa surveillance est importante, étant donné la présence, dans la vallée du Rhône, d'industries d'enrichissement (Eurodif) ou de fabrication de combustible (FBFC) et le stockage temporaire de combustibles irradiés sur le site des centrales.
- Le rayonnement bêta est principalement le fait :
1) des produits fabriqués par la fission de l'uranium ou du plutonium dans le coeur du réacteur (césium 137, iode 131...),
2) des particules présentes dans le circuit primaire, rendues radioactives par le flux de neutrons (cobalt 60...).
- Le rayonnement gamma accompagne, à différentes intensités, la désintégration de la plupart des radioéléments.
Filtre
Le filtre utilisé pour retenir les aérosols est en fibre de verre n°6 (Schleicher & Schull). Il est prélevé chaque début de mois (et immédiatement en cas d'anomalie). Son analyse mensuelle au laboratoire de spectrométrie gamma permet l'identification des particules radioactives avec une limite de détection plus basse (typiquement inférieure à 0,01 mBq/m3, soit 0,00001 Bq/m3) que par les mesures directes à la balise (1 Bq/m3).
Iode
Il est mesuré sous sa forme gazeuse radioactive. Très volatil, il constitue la première menace sanitaire en cas d'accident nucléaire du fait de sa grande toxicité et des quantités très importantes contenues dans le coeur des réacteurs.
Radioactivité artificielle
Due aux éléments radioactifs fabriqués par l'activité humaine (centrales nucléaires, réacteurs expérimentaux, etc...).
Radioactivité naturelle
Due aux éléments radioactifs encore présents dans l'écorce terrestre ne s'étant pas complètement désintégrés depuis la formation de la Terre (4,5 milliards d'années).
Radon 222
Gaz radioactif naturel qui provient de la désintégration du radium 226, lui-méme descendant de l'uranium 238 contenu dans l'écorce terrestre. Ce gaz est la principale source d'exposition due à la radioactivité naturelle.
Réseau montilien
Le réseau montilien regroupe les communes participant au financement de la gestion de la balise située à Montélimar.
Les communes faisant partie du réseau montilien sont :
Aleyrac
Cliousclat
Condillac
Dieulefit
La Batie-Rolland
La Bégude-de-Mazenc
La Coucourde
La Laupie
Larnas
Le Poët-Laval
Les Tourrettes
Loriol-sur-Drôme
Montboucher-sur-Jabron
Montélimar
Rochebaudin
Rochefort-en-Valdaine
Saint-Bauzile
Saint-Gervais-sur-Roubion
Saint-Montan
Saulce
Souspierre
Seuil de détection
C'est l'activité minimum que peut mesurer la balise. Le seuil est généralement de 1 Bq/m3 pour les rayonnements alpha, béta et l'iode. Toutes les valeurs inférieures à 1 Bq/m3 confirment donc l'absence de contamination mesurée par la balise. Le seuil est cependant influencé par le niveau de radon ambiant. Il se produit parfois de légers dépassements ponctuels qui sont vérifiés en spectrométrie gamma pour contrôler l'absence de contamination radioactive.
TU
Temps Universel. Correspond à l'heure du méridien de Greenwich (pour obtenir l'heure locale, ajouter 1 heure en hiver et 2 heures en été).
